mercredi 5 novembre 2008

Le Pourquoi et le Comment



Les jouets pour adultes

Il était une fois la post modernité à la carte et la nostalgie discount.
Ces deux principes de bases constituant l’homonumérique, né le jour de la mort de l’imprimerie, à la première réception satellitaire d’Mtv, quand les distances ont recrée le dialogue.


Quel élément est à la convergence de la miniaturisation de l’imaginaire, du design de la simplicité du passé, du pouvoir d’achat passif puis actif, de ce refuge contre le viager du quotidien, de cette part de toi qui n’existe qu’uniquement dans le révisionnisme solitaire ou en groupe ?

Le Jouet.

Ou plus précisément, le «Toy», son américanisation concrétise les croyances atlantistes de l’inconscient collectif.
Rationaliser la problématique reviendrait à rendre responsable, voir adulte, ces trentenaires ayant la religion de l’enfance comme critère de mémoire sélective et de besoins addictifs, mais après quelques questions sur le sujet, les réponses sont unanimes : «mais non, j’aime bien c’est tout, c’est joli, c’est un objet de décoration, il n’y a pas de raison particulière, j’aime le
graphisme et la pop culture» et de conclure par un aveu édifiant «Je ne suis pas un enfant», ce n’était pas le propos de ma question.


Je ne partirai pas non plus dans de basses analyses sur la nature du réseau socio professionnel des consommateurs ni les moyens et le type familial des actionnaires, quand on ne sait pas enfant si on aura à manger sur la table et un toit sur la tête, les jouets sont malheureusement au second plan, oui les pauvres ont ce mépris de l’art qui les rends dispensable du fait culturel.


La microsociété médiatique communique sur ce comportement de civilisation et cette pratique commerciale ethno-centrée, il serait malhonnête de la part de votre serviteur de faire de basses analyses sur la nature du réseau socioprofessionnel des journalistes, ni les moyens et le type familial des rédacteurs, cela serai malhonnête je vous l’ai déjà dit.


À l’heure ou j’écris ces lignes ma compagne m’interpelle en m’indiquant que LAST Mag n’est peut être pas le lieu le plus adapté à cette discussion à sens unique, bien au contraire autant en discourir avec les principaux intéressés, confrères (c’est
un peu solennel tout de même) et lecteurs (si vous ne regardez pas que les images).


Alors toi qui es de gauche révolutionnaire, mais ne rechignes pas à quelques vacances postcoloniales au Maghreb l’été se faisant, altermondialiste acnéique attendant le premier dépouillement public pour te sentir de droite, l’écologiste de saison
pratiquant jet-ski ou moto des neiges fonction du niveau de la fonte des glaces, ce sacro saint «Toy» intemporalise l’objet émotionnel comme un bien privatif, où chaque énergumène tatoué ou percé, parlant l’anglais commercial et quelques rudiments de la langue vernaculaire de banlieue à la mode est un artiste en série limitée issu du même moule à congénères, entre vernissages de façades et ravalements de façons.


Le «Toy» a été, et est toujours un enjeu de domination sociale révélateur du taux d’imposition ou du PIB, qui permet de confondre ce que les choses font et ce que sont les choses, car la nostalgie est un droit de sang bleu et un luxe de
parvenus, entre cour de recréation et l’arène de la mondialisation, l’art n’a pas de frontière comme la misère qu’elle réfléchît, alors avoir comme jardin secret le culte du culte pourrait démontrer que tu n'es qu’un produit dérivé…


Gros bisous en direct de la post modernité…