samedi 28 mars 2009

Big blog, notes cinéphiles et censoriales d'Albert Montagne: Sale Pute, le clip du rappeur OrelSan, censuré "à juste titre" ?

Big blog, notes cinéphiles et censoriales d'Albert Montagne: Sale Pute, le clip du rappeur OrelSan, censuré "à juste titre" ?

Les excès du White Trash made in France

White Trash.
Le terme sera la coquetterie des prochains jours dans la presse ignorante ou en déficit d’adulescence.
Le phénomène a été sociologiquement marqueté par un spécimen quelconque dans une maison de disque, major ou indépendante, il n’y a plus de différence. Il n’y en a jamais eu.
Puisque le but principal des organes de production culturelle est de fournir une solution adaptée à toutes les niches de population, alors autant tirer avantage de la paupérisation ambiante qui unit les enfants de prolétaires high tech et de la bourgeoisie vintage dans une middle class pseudo universitaire.
White Trash. Là où l’on pourrait trouver l’expression raciste comme bamboula® ou bougnoule, on y trouve une forme méliorative d’acceptation socialo-artistique qui émoustillera les mêmes illuminés qui ont mis au panthéon l’illettrisme d’Abd Al Malik.
La suite : http://souklaye.wordpress.com/2009/02/16/white-trash-made-in-france-ou-l’histoire-d’un-mauvais-remake/

dimanche 18 janvier 2009

Délocalisation et réduction d'effectif

Afin de répondre efficacement au défi que nous impose la crise nous avons décidé, me myself and i de migrer vers wordpress.
Veuillez dorénavant nous retrouver tous les jours surl'observatoire des sociétés mourantes

Rendez vous à la croisée des chemins...

vendredi 16 janvier 2009

Les flashbacks du rétroviseur : Archipel du langage et no man’s land du dialogue




Mardi 26 Février 2008 - 21 H – Café « La belle équipe » à la Croix-Rousse à Lyon

À la recherche de la bonne parole.

J’ai trouvé asile en terre orale, entre le classicisme, la novlangue et le vernaculaire. Vous trouverez sur ces scènes slam ce qu’il manque à tout un chacun au quotidien ou plutôt lorsque cette petite voix qui parle dans votre tête trouve enfin le chemin de votre bouche.

Concernant le casting, fonction de l’actualité politique du jour, vous avez le choix dans cette cour des miracles entre:

Petit 1 : À la suite d’un reportage sur des attouchements textuels et sur l’exception culturelle française vous verrez apparaître : des comédiens endimanchés, des slameurs sans maison de disques ni subventions de la DRAC, des paroliers nostalgiques de Brel, des crieurs publics, des manutentionnaires standards, des rentiers en quête d’adrénaline, des féministes masochistes en manque de machistes ;

Petit 2 : Après quelques jours d’émeutes non syndicalisées vous pourrez voir : des journalistes en représentation déontologique pistant de l’islam bisounours ou un estropié repenti et des altermondialistes stagiaires ou juniors souvent accompagnés de politologues en dreadlocks ;

Petit 3 : Entre les partiels optionnels et le début de l’obligatoire Printemps des Poètes, vous avez de grandes chances de voir pousser maladroitement sur scène des étudiants en philosophie et des professeurs en moralité, des amoureux de la belle poésie venu alpaguer l’imposture moderne, des rappeurs ayant perdu leur MJC et leurs numéros de département ;

Petit 4 : Chaque mois de mai, par nostalgie mal placée et mémoires liftées, venez assister à l’exhumation des soixante-huitards sur leur éternel retour perdant en compétition avec des déclinologues de banlieue, des partageurs d’Histoires et des voyageurs en Géographies.

Voilà la France est là entre establishment décomplexé et underground convenu, sont ici réunis devant une assemblée de muettes.



Mardi 26 Février 2008 - 22 H 30 – Café « La belle équipe » à la Croix-Rousse à Lyon

À chaque passage sur scène, un verre est offert.

L’entracte se présente et les foies se confient au micro, entre concessions intimes et confessions extimes.

Autour d’une table, je prends le rôle du notaire. Le débat est lancé entre ces participants, reconnaissant qu’outre l’espace de la scène publique ils ne se seraient sûrement jamais adressé la parole dans la « vraie vie ».

Comme à chaque fois dans ce type de représentation collective, très vite le titre de propriété du langage devient le centre des attentions. La langue est elle une réalité historique, spatiale, périssable, customisable, évolutive, accouplable ? En sursis, avant que personne n’écoute l’autre ?

Beaucoup de questions se révèlent plus justes que les réponses préfabriquées. Certains épiloguent sur le respect du français, le lien fondateur d’une nation, d’une histoire, pour les autres l’Académie Française est une légende urbaine et les tribalismes verbaux seraient complémentaires à la matrice universelle.

A ce moment, l’application des théories est mise en cause par un gestionnaire d’ateliers d’écriture qui insiste sur la phonétique comme première possibilité de dialogue entre les êtres. Le son, pour lui, est le prélude nécessaire à la construction de la compréhension du mot et donc de la langue.





Mardi 26 Février 2008 – 23 H 55 – Café « La belle équipe » à la Croix-Rousse à Lyon

Un second souffle – et obstacle – se présente à la discussion : les moyens et les lieux de diffusion du langage et les jugements de valeur évoqués en fonction de chacun.

La télévision arrive en tête de liste des maux de la parole selon mes interlocuteurs, entre synthèse corporatiste et simplification commerciale.

« Les gens », classe impalpable, seraient aliénés au mieux, soumis au pire.

La confusion des genres règne. De ce fait, l’appauvrissement de la langue serait un dégât collatéral issu des collusions entre les sphères politique et économique, l’hypothèse du complot est présentée par les plus en langue avec, aussi, le plus de verres au compteur.

Un des célèbres anonymes pointe du doigt deux énergumènes en baggy jeans en nous indiquant que la codification à outrance du français à partir de réalités territoriales, sociales, voire ethniques ou par extension musicales, pourrait également être une des causes du bruit parasitaire entre les Français.

Le mot plane à présent sur la table : l’identité, fédératrice et séparatiste à la fois. Le cycle de l’identité individuelle comme moyen et fin aurait rompu les liens du langage, éloigné les hommes de l’échange en les envoyant dans l’ère des langues commerciales.

Il nous restera toujours le langage corporel me martèle-t-on. La nuit nous appartient mais les gorges se font sèches et mon portefeuille vide. L’entretien s’arrêtera là.



Vendredi 29 Février - 18 h 30 - Brasserie du théâtre à Villeurbanne

L’espace, les photographies jaunies, le temps, des balbutiements poétiques aux études linguistiques, les parcours, des chemins de traverse aux lignes droites, les erreurs du par cœur, 36 mesures rapées à ceux qui ne voyagent plus après plusieurs vers, les contours, les tours impossibles des questionnements, les esquisses, des bombes aérosol aux stylos bic, les bibles personnelles, la croyance dans les doutes, le rôle, l’image, l’oreille, le bruit, le chaos, le contre emploi et non emploi, le point de départ, la séquence actuelle, la communication administrative, les frontières immuables et invisibles, l’argot local, le spectre de François Ier et un maire clandestin tournoient dans la brasserie devant un public dérobant la parole dès que l’occasion se présente, militant pour que l’on puisse parler « pour que tout le monde comprenne » en guise de slogan, sans arriver à expliquer qui est tout le monde, peut-être, à l’instar de la langue, le « tout le monde » est l’un et le multiple. Fin du message en morse.

http://franceculture-blogs.com/travauxpublics/2008/04/09/les-flashbacks-du-retroviseur-archipel-du-langage-et-no-man’s-langue-du-dialogue/#more-241

http://www.dailymotion.com/souklayesylvain

jeudi 15 janvier 2009

Ali Farka Touré et son dernier voyage - 3 ans déjà


Ali Farka Touré - «Savane»

(World Circuit - Distributeur : Harmonia Mundi)



En 2006, le Mali a perdu une bibliothèque et le reste du monde une énième occasion d'aimer sans que cela soit à titre posthume.

Ali Farka Touré s'est éteint dans le calme comme sa musique sans heurts, ni bruits.

Si son nom ne vous dit rien, à vous de chercher, lecteurs, vos appendices de vérité absolue Google et Wikipedia sont là.

Ne comptez pas sur cette chronique pour effectuer la nécrologie d'usage des maisons de disques ou la recherche de paternité notoire de vos journalistes préférés.



Ali Farka Touré a toujours séparé l'élémentaire de l'alimentaire, quittant le monde de l'industrie musicale afin de retrouver son continent et de se vouer au développement agricole, où quand les actes succèdent aux mots qu'ils ont engendrés sans promotion aucune.

Savane n'est pas une réalisation posthume, mais surtout une leçon de partage puisque qu'il a travaillé sur cet opus avec Little George Sueref, Pee Wee Ellis, Fanga, Bassekou Kouyaté et Mama Sossoko.

Une sorte d'autoportrait collectif, avec harmonica, saxe ténor, njarka, ngoni et percussions exécutées par le maître des liens, un opus d'ouverture sur soi.

Un Blues sans chaînes, voyageant sans se déplacer, les certitudes de la sagesse dans la voix et des instruments pour check points, nous remémorant le désir du désert vibrant sur les cordes d'une guitare nommée illusion.

À nous globe-trotters immobiles des territoires disjoints nourris aux mp3, Ali Farka Touré nous murmure ceci :

L'Histoire appartient aux Hommes, les géographes aux âmes, car les faits font les consciences et les images nourrissent la mémoire...

http://www.dailymotion.com/souklayesylvain

Monologue Pour Camisole De Couple (l’Age Du Plan B)


Monologue Pour Camisole De Couple (l’Age Du Plan B)

Représentation et Représentativité…

« Identité Nationale & Produits Ethno-centrés…
…Entre Origines Contrôlables & Génétique Contrôlée »

Créationnisme :

Identité : soit, la reconnaissance de ce que l’on est, par soi-même ou par les autres.

Produits : soit, le résultat d’une multiplication, ou une expression qui identifie les facteurs à multiplier

En Mode Foetus :

À l’aube du monde, l’Homme concédait son identité à l’instinct en survivant au moment present.

L’iconographie rend l’individu à son sens originel en hiérarchisant son utilisation, donc sa commercialisation, en somme
la réalisation unique de séries où la différence est le standard.

L’échographie prétend façonner les unités en entités, convertir les perceptions en immatriculations, de sorte que l’historique s’accoutume à l’atavisme au nom de l’art.

À la fin du moule, le dépistage prémonitoire régira la méritocratie en avalisant l’innée de l’idée ou l’idée de l’innée.

Le protéiforme succombera au multiracial et la géographie éduquera la philosophie.

Théorie Du RubiCube :

La composition du casting requiert deux composants pour une configuration minimal, la recognition et l’insu en duo avec
la manufacturation et l’issu.

Le national se privatise au grès des phobies populaires, des frontières invisibles, des Opa identitaires.

Certain produits s’affranchissent de leur liberté mutualisant leurs stigmatisations en actif.

L’identité retranscrit les fondements d’un individu en les adaptant à la norme sociale

La représentation devient un produit d’appel civique, le dénominateur commun des errances des éléments identifiés.

L’identité collective se forge et se fond dans la nation, fontion des mutations législatives puis pénales.

Le Boulier & La Francaise Des Je :

Les mémoires se commercialisent, commandités par les pouvoirs publics.

L’immédiate perpétuelle des cicatrices historiques anesthésie les cicatrisations conjoncturelles de sorte que le regard de l’objecteur se fait réalité affective.

L’orgueil et les phobies des géographies alimentent les industries du nationalisme.

Le régionalisme est tenu captif tiraillé entre le protectionnisme et le touristique.

La mondialisation banlieurise les états et les hommes.

La multiplication des offres et des produits est antinomique d’une demande indivisible et sécuritaire.

Un siphon… font… fond :

Le mode opératoire de cette concurrence des schémas de reproductions au sein d’une même entreprise a une seule incidence, le désagrégement de la tribu en tant que noyau social.

Cette externalisation du un, rend claniques les sociétés écrans.

la quête identitaire est alors aussi fantasmagorique qu’indispensable aux représentations des natures fonctionnelles en presence.

Alors aux soirs des évènements et aux matinx des phénomènes, on se dit que quitte à porter un nom autant posséder celui qui nous renie le moins et nous aliène le plus.

mercredi 7 janvier 2009

Me, Myself & I ou Le soliloque participatif (soldes ou réassort ?)



La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique


Prenez Place Les Enfants et venez écouter ou entendre l’histoire avec un H moyen…

Il était une fois : La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique

Etymologiquement :

> censure
(nom féminin)
En langage ecclésiastique, blâme et condamnation de propositions, d'ouvrages qui concernent le dogme.• Sanction pénale prise par l'Eglise contre un chrétien.• Sanction prise contre un officier ministériel ou un parlementaire.• Contrôle, opéré par un gouvernement, des écrits, des pièces de théâtre, etc.• Le comité des personnes chargées de cet examen.• Interdiction partielle ou totale d'une communication.• Fonction de censeur.• Blâme, critique, correction.• [psychan.] Instance psychique qui provoque le refoulement ou le travestissement des désirs inconscients.• Motion de censure: proposition d'un vote de défiance contre le gouvernement, faite par l'Assemblée nationale.

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique ;
Toi, oui toi, c’est bien à toi que j’écris, pour la somme modique de l’abandon total de réflexion de fond, tu peux avoir le choix, tu peux accéder au culte du choix, le choix de vivre, de mourir, de fumer (hors espace public, ça c’est du domaine du contrôle social), le choix de trouer ta peau alors que cela te serait interdit sur un animal.

C’est le choix souverain à portée de tes lèvres, tu peux à la fois être de gauche, t’acheter une berline allemande et devenir actionnaire de la dilatation du trou dans la couche d’ozone, mais dans le même temps, te doucher avec le dernier gel douche Ushuaia, la conscience tranquille en refusant de boire du Coca-Cola par anti atlantisme light, mais en fantasmant, des Nike aux pieds ou Bret Easton Ellis en main, l’American way of life.

Tu as le choix, et le devoir du choix, tu peux être pour les pensées d’Alain Finkielkraut tout en te masturbant sur Adriana Karembeu, tu as le choix de l’ignorance devant ta télévision tout en réclamant une hausse du budget de l’Education Nationale, tu as le choix de protester l’été venu le projet Edvige et t’inscrire sur Facebook la rentrée venue, tu as le choix de la démocratie, même si tu ne saurais pas quoi en faire.


Ce poncif passé, passons à ce que le con crée…

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique ;
La censure est la forme définitive qui certifie que les frontières des autres sont les nôtres.

Le « je pense pour vous » de la censure originelle et démocratiquement dictatoriale, s’est subtilement transformée en un « je pense à votre place » sous couvert implicite que cela vous dérange, mais pas autant que cela. On s’éloigne de la censure frontale qui créer des révoltes récréatives en se dirigeant vers le paternalisme repentant.

Soyons sérieux, quel serait le but de censurer un esprit de liberté qui n’a rien à dire, si ce n’est de sampler des époques et leurs événements pour maladroitement les adapter à des slogans primaires ou des programmes du secondaire ? Cette même émancipation de la boite crânienne contenue dans le cahier des charges républicain.

Le marché de la censure individuelle est fleurissant, des textos à msn en passant par les réseaux sociaux, ces relais de la liberté maniaco expressive nous restreignent à une uniformisation de l’information sous prétexte de la démocratisation de la création, quel génie !

En outre, la paupérisation du pourquoi et l’inflation du comment fabriquent d’autres esprits de révoltes. Mathématiquement, l’offre de diversité dépasse la demande, par conséquent cet ancien épiphénomène éradique toute impossibilité, celle-la même garante des brevets d’idées.

Alors pourquoi tout cela ? hum…
Dites moi ce qui est profond, infini, invisible et qui ferait passer le néant pour un loisir d’extérieur ?

Les 5 secondes se sont écoulées entre la vignette et la devinette, vous avez choisi votre parti…
( … La réponse est en vous, dans le cas contraire contactez-moi)

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique ;
Imaginons – j’ai bien dit imaginons – que vous avez le pouvoir d’avoir le choix de la décision, et non le pouvoir de décision, l’honneur est sauf, vous sauvez les appâts rances.

Dans les discussions de société vous pourrez à foison débattre de position sans solution et d’acte sans responsabilité. La cooptation démocratique garantit le secret professionnel, voire promotionnel, car le silence est d’or, la parole c’est de l’argent et les idéologies de salon sont de platine.

On élucide les trahisons à l’approche de l’échafaud, à ce moment, pragmatisme et raison s’enfuient main dans le rien, et il ne reste que des regrets.
Si on avait pensé par soi-même…
Si on avait agi par soi-même…

Les cartes d’électeurs ne font pas les démocrates, aussi sûr que les lois ne garantissent pas la démocratie.

Mieux vaut être un con vaincu qu’un cul vacant :

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique :

Bienvenue dans la civilisation des options, la république bananière pour putschistes en dehors des vacances scolaires.

Cette construction nationale à l’high-tech préférant l’arrière boutique à la science, cette histoire sans fin au relent de vintage révisionniste, cette terre d’accueil où le P.I.B. hésite entre le charter et le jet, ce no man’s land patriotique aux couleurs des quotas minoritaires aux sourires en 4x3 de type Barack Obama ou Dany Boon, cette banlieue du nouveau monde à la religion de la violence gratuite et du compassionnel payant : tout est à vous !

Tout est pensé pour votre confort. Alors, votez à crédit sans frais, d’après les phrases en gros caractères en haut du tract. Vous pourrez rembourser quand vous le pourrez jusqu’à votre retraite si votre santé vous le permet.

Le choix est au bout de vos mains avec suffisamment de chaînes de télévisions, de journaux, d’émissions radio, de blogs et de sites Internet pour se sentir en sécurité.
Tous les moyens sont mis en œuvre pour maintenir l’illusion, en aviez-vous réellement besoin ? Tout est possible, tu le peux, tu y arriveras… à faire éclater la vérité ou plutôt ta vérité.

La première des censures est celle qui vend de l’universel alors que la demande est individuelle, le premier choix se fait entre être autour ou dans le sapin.

À toi de choisir Numéro 6 car non, Ô non, tu n’es pas un numéro, enfin c’est ce qu’il y a de marqué sur ton t-shirt en série limitée, le même que celui de ton voisin.

Quand les moyens et la technologie nous conditionnent en nous poussant tous à produire, portés par le flux comme si c’était un acte banal, au choix, on écrit tous, donc on n’écrit rien et cet article en est la preuve.

vendredi 2 janvier 2009

Depuis ma cellule de dégrisement


Pour 2009 – Contre 2008


Pour 2009, pleurez le temps de l’entracte que je vous propose et fichez moi la paix, répertoriez vos fiches de payes et laissez sur le sol vos doléances en trois exemplaires, vos perspectives sans imaginations, vos projets impersonnels, car dans le doute on ne peut miser sur l’avenir.

alors dites moi, mes chers bipolaires qui s’ignorent, pourquoi rétrocéder du dialogue dans un processus d’aparté ?
Pourquoi cet absentéisme du nous et cette autopromotion du je?
Pourquoi l’enfer avatars et les paradis fiscaux ?
Pour ne pas être blessé ? Pour ne pas être vivant ?

Certe avec le temps, les effusions de toutes causes coagulent inévitablement car l’écoute est un phénomène somatique et l’entente est l’appréhension analytique du précédent phénomène d’après les sourds, le nombres d’entrées des musées, les livres d’histoires et les nihilistes, mais il reste un mais...


Pour 2009, les promesses de changement n’engagent que ceux qui les apprennent et les comprennent, sachant que les prédicateurs ont l’épreuve du temps comme service juridique, seul les extrémistes professionnels portent plainte au nom de tous.

Quand les quotas minoritaires débâtent avec le peuple électeur et l’affaire qu’ont t’a mimé, les mots filment ce cannibalisme romantique appelé mœurs.

La boucle est bâclée, or les lendemains n’ont rien à dire puisque rien n’adhère au parois du tant, tant qu’il y aura de la vie, tant qu’il y aura des espérances, tant qu’il y aura de l’amour, tant qu’il y aura de l’amitié, tant qu’il y aura de la fidélité, tant qu’il y aura des cons pour y croire au lieu d’y penser.


Pour 2009, une accroche prosélyte d’une publicité que l’on a du mal à ovuler en se reflétant au fond de son vers, mais demain sais bien ? Mets deux mains, c’est bien ! "Commence par la glotte en y apposant tes deux pouces" me disent mes poings de retraites.


L’avortement devrait être légal et éthique jusqu’à dix huit ans, avec la certitude que nos enfants, que nos offrandes n’auront pas mieux, en prévision de plus rien.

La postmodernité low cost des sites de réseaux communautaires nous laissera cet adage en guise de pied de nez, de service après vente ou d’épitaphe :
« Grandir sans se nourrir pour partir sans se fuir puis périr sans se décrire au rythme d’une époque qui excède la vitesse, profusions d’adrénalines en patch avec en option l’illusions d’un liftings sous morphing, cicatrisation de l’enfance sous endomorphine, perfusions d’extrêmes en sitting »


Pour 2009, la mémoire colonise le devoir de savoir car l’un dit gène et l’autre ment, les dés séniles font de la couenne des partisans et des bottes qui claquent.

l’Homme a besoin du bruit par peur du silence ou de subsister avec lui même, l’alter fatalisme le meilleur vecteur de production de la rêve-volution en sachet, en code barre sur les t-shirt du Che, en mp3, sur papier, dans les idées boutonneuses et grabataires pour artistes et industriels.

Les manifestations printanières, un loisir récréatif formalisé en rtt dans le calendrier des occidentaux, car l’espoir c’est la foi dans le marché, la théorie c’est de donner un levier assez puissant pour soulever un globe qui n’a rien demandé, la pratique c’est de s’aliéner dans la peau d’un lévrier dépassé, un ressortissant vip, un belligérant solitaire,


Pour 2009, il n’y a pas eu de faim damnée, alors faisons la grève des moyens, car le but ce n’est pas pourquoi ? Mais comment ?
Accepter d’être tiraillé entre le golem et gollum ?

Que reste t’il de notre barillet ? Quand on a plus personne pour qui on est prêt à tuer ? On charge l’heure, le compte à rebours devient juge de notre immunité.

Puis en guise de dépôt de bilan, on apporte sa prière à l’idiot fils du progrès en podcastant son suicide équitable, pour ne plus attendre 2010.